Lesneven. Au cimetière allemand, un chêne, symbole de la mémoire
Deux cents écoliers ont participé à la plantation de cet arbre. Une action éducative, en hommage à tous ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France.
« Mille arbres pour les nécropoles », cette action éducative a pour objet de transmettre aux jeunes générations la mémoire des combattants de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France, en procédant symboliquement à la plantation d’arbres dans les nécropoles ou les carrés militaires.
Mercredi, au cimetière militaire allemand de Langrévan, à Lesneven, plus de deux cents écoliers ont participé à la plantation d’un chêne. Un geste symbolique qui va au-delà du devoir de mémoire : « La particularité de cette cérémonie, ici en Finistère, c’est le choix du lieu, un cimetière militaire allemand plutôt que français », a apprécié le capitaine de corvette Schneider qui représentait l’État allemand.
Des lettres de soldatsLes discours des élus ont été suivis du témoignage d’Alain Bodivit. Trop ému, l’ancien résistant du Pays fouesnantais a préféré déléguer la lecture de son intervention, suivie de celles de lettres de soldats français et allemands.Enfin, le texte de la chanson Le Blockhaus de Maxime Piolot a été lu par des élèves de CM2 des écoles de Ploudaniel (Jean-Monnet et Sainte-Anne) et de Lesneven (Argoat – Sacré-Cœur, Diwan et Jacques-Prévert).
« De par sa longévité paisible, presque insensible aux éphémères batailles humaines dont il est le témoin, le chêne qui sera planté, constitue un formidable symbole », a conclu, dans son discours, le capitaine de corvette Schneider.
Durant les interprétations des hymnes nationaux, allemand et français, les enfants des écoles ont agité des petits drapeaux aux couleurs des deux pays, symbolisant ainsi une amitié entre deux pays, « une amitié unique en Europe » comme le signalait l’officier allemand.
Cette opération nationale a été organisée en partenariat avec le Souvenir Français, les associations mémorielles et d’anciens combattants. En France, elle associe les élèves des écoles à l’accomplissement d’un acte symbolique.
Source : Ouest-France / 30 janvier 2016.